Préservation de la biodiversité

La préservation de la biodiversité est au cœur des missions de notre Domaine. Gardiens d’un site naturel d’une biodiversité exceptionnelle, nous voulons veiller à la préserver et à la renforcer, au moyen de différentes actions de restauration d’habitats. Outre nos nombreux programmes de conservation et de réintroduction des espèces européennes accueillies, le Parc participe également à de nombreux programmes de préservation des espèces indigènes présentes naturellement sur le site ou dans nos régions.

Maternité pour rhinolophes

Le Domaine a construit, en collaboration avec le Département Nature et Forêts et Natagora, une maternité pour rhinolophes dans les combles du Tivoli, au cœur du Parc. Le rhinolophe est une espèce de chauve-souris particulièrement rare et menacée, que l’on trouve en grand nombre sur le Massif de Boine.

Centre de sauvegarde de coronelles lisses

2017 a connu la création d’un centre de sauvegarde de reptiles autochtones, qui a permis d’accueillir 70 coronelles lisses (petites couleuvres), le temps de travaux sur leur habitat naturel, à savoir les voies de chemin de fer. Grâce à ce centre, plusieurs centaines de naissances ont eu lieu et les jeunes reptiles ont été réintroduits dans leur milieu naturel.

À ce jour, 883 individus ont été réintroduits dans leur milieu naturel. Ce centre, subsidié par Infrabel et par le SPW, pourra être utilisé à l’avenir pour des projets semblables.

Réintroduction de sonneurs à ventre jaune

Dans les années 70, on croyait ce petit crapaud disparu de nos contrées. C’était sans compter sur la bienveillance d’un anonyme qui sauva les derniers individus de Belgique, issus du site du Sart-Tilman.

Depuis lors, un programme de réintroduction du sonneur à ventre jaune a vu le jour, issu d’un partenariat entre Natagora, le DNF et la Défense. En 2019, le projet Life in Quarries a amorcé une collaboration entre le SPW-DNF, Natagora et le Domaine des Grottes de Han pour lancer un programme de réintroduction de ce petit crapaud au ventre coloré dans des carrières. Depuis 2020, 1.400 individus ont été réintroduits en région wallonne. L’apparition « assistée » d’une nouvelle population de sonneurs favorise le redéploiement de l’espèce !

    Réintroduction de rainettes vertes

    La rainette verte est un petit amphibien qui était autrefois répandu dans la plupart des régions de Wallonie. Elle a disparu du sud du pays il y a une trentaine d’années à la suite d’un long déclin. Aujourd'hui, les causes de sa disparition en Wallonie ont été clairement identifiées.

    Le Domaine contribue au projet de réintroduction de la rainette verte en Wallonie. Ce projet, initié par Natagora, vise à réintroduire l’espèce sur 4 sites différents dont un en Gaume et 3 en Famenne. Le Domaine des Grottes de Han a pour mission de recevoir des pontes prélevées dans des stations encore florissantes en Flandre. Après éclosion, les tétârds sont mis en élevage jusqu’à leur complète métamorphose. Les jeunes rainettes sont ensuite réintroduites dans les milieux sélectionnés. En 2022, 2.000 individus nés au Domaine ont été relâchés dans leur milieu naturel, en Gaume et en Famenne.

    Renforcement de la population de cigognes blanches en Famenne

    Le Domaine des Grottes de Han, avec l’aide de l’IRSNB, a initié un programme d’élevage de la cigogne blanche, visant à accroître la dynamique de population présente à l’état naturel. En Famenne, où les zones de prairies couvrent environ 45 % du territoire, les environs du Domaine apparaissent particulièrement favorable à l'espèce, avec de grandes zones de prairie en fond de vallées. 

    En 2022, les 2 premiers spécimens ont quitté le Domaine en fin d’été, pour effectuer leur première migration.

    Inventorisation des espèces indigènes

    Avec ses 250 hectares, le Parc abrite une biodiversité naturelle d’une richesse exceptionnelle, comportant plusieurs milliers d’espèces végétales et animales, parfois très rares, comme le petit rhinolophe (chauve-souris) ou le moiré-tardif (papillon), mais aussi des renards, blaireaux, martins pêcheurs, hérons, écureuils…

    Le Parc travaille très étroitement avec plusieurs institutions scientifiques dans l’inventorisation et le suivi des différentes espèces présentes sur le site. En juin 2017, les experts de Natagora ont mené une vaste opération de comptage des espèces présentes sur le site du Parc, dans le cadre de la journée « 1.000 espèces », où le grand public a pu découvrir par des animations diverses toute la richesse de la biodiversité du site. Le comptage Natagora a dénombré plus de 1.600 espèces différentes sur une seule partie du site du Parc !

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    Suivi et baguage de populations d’oiseaux et de corvidés

    Grâce aux moyens mis à la disposition d’ornithologues de l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, des centaines de rapaces, de grands corbeaux et de corneilles noires font l’objet d’un suivi régulier permettant aux scientifiques d’en savoir plus sur la dispersion des oiseaux, la présence éventuelle de maladie, ou encore les causes de mortalité chez les oiseaux.

    La Grotte de Han, gîte de qualité d’une dizaine d’espèces de chauve-souris

    C’est le constat du comptage annuel des chauve-souris présentes dans la Grotte de Han, en collaboration avec Plecotus, le pôle chauve-souris de Natagora. Dix espèces différentes y ont été observées avec un total de 409 individus !

    En 2020, suite au confinement, une colonie de grands rhinolophes, espèce parmi les plus menacées en Belgique, s’est installée au Trou d’Enfaule, l’entrée souterraine du parcours spéléo. Le Domaine a décidé d’interdire cet accès à la Grotte afin de ne pas les déranger. Et depuis, chaque année, les femelles viennent s’y installer afin de mettre bas et élever leurs petits. La colonie n’a pas été chiffrée précisément mais une vingtaine d’individus semble réaliste.

    Observation des hiboux grand-duc

    Un des projets du Domaine est de faire découvrir à ses visiteurs les secrets de la vie sauvage présente sur le Domaine. Depuis plus de 7 ans, un couple de hiboux grands-ducs sauvages niche dans les rochers de Faule, au cœur du Parc Animalier, toujours au même endroit. Après une étude de faisabilité technique et d'innombrables précautions pour éviter tout dérangement des oiseaux, une caméra d'observation « La Bubocam » dirigée sur le nid a été posée dans la falaise. Et le résultat est exceptionnel ! 

    Ce projet est une première en Europe concernant cette espèce ! En 2022, la caméra a filmé, jour et nuit, la fabuleuse histoire du cycle de la vie du grand-duc : depuis les parades nuptiales du mâle, en passant par l’accouplement, la ponte des œufs, leur couvaison, leur éclosion et le début de vie des petits jusqu’à leur envol ! Les images sont partagées avec le public sur la page Instagram « Secrets of Wildlife »

    Préservation des biotopes

    Différents projets de restauration d’habitats, en vue de favoriser le développement de la biodiversité indigène du Parc Animalier, ont été mis en place en partenariat avec le DNF (Département Nature et Forêt) et avec des associations naturalistes :

    • Restauration de 1,1 ha de pelouse calcaire (e.a. préservation du papillon « Moiré tardif ») ;
    • Création de 2,1 ha de verger à hautes tiges en vue de favoriser la disponibilité en nourriture pour le petit rhinolophe et autres chiroptères.

    Préservation des espèces

    Beaucoup d’espèces de faune européenne sont menacées de disparition, suite à l’activité humaine et à la forte réduction de leurs habitats naturels. En accueillant ces espèces dans notre Parc en vue de leur reproduction, dans le cadre de programmes d'élevages EEP ou EAZA Ex-situ Programme (EAZA = European Association of Zoo and Aquaria), nous contribuons à la préservation de l’espèce. 

    Nous participons également activement aux programmes de réintroduction en liberté qui existent pour certaines de ces espèces, coordonnés par les institutions internationales de conservation.

    Préparez-vous pour un voyage aux origines du monde…